Littéralement en breton "retour au pays" (bro-ella)... Dans le cimetière attenant l'église de Lampaul se trouve le petit monument de la proëlla qui rappelle le lourd tribut payé à la mer par les Ouessantins. Le marin ayant péri en mer ne pouvant être inhumé en terre chrétienne, une petite croix de cire symbolisait son corps.
On l'appelait la proëlla, terme désignant à la fois la croix qui remplaçait le disparu et la cérémonie funèbre elle-même. On veillait la croix avant de la porter en procession à l'église. Après l'office du défunt, on plaçait la proëlla dans une urne de bois située derrière l'autel. On ne la (les) portait au cimetière qu'à l'occasion d'une visite de l'évêque ou d'une mission.