Une de mes résolutions pour cette nouvelle année, PARTIR SEULE ! Je ne suis pas téméraire, plutôt peureuse en fait. Ne pas partir loin mais partir en solitaire !
J’habite Nantes, en plein centre-ville, avec tous les bruits citadins qui vont avec. Je choisis donc une destination loin des villes, je regarde la carte de la France, mon regard tombe sur l’extrême ouest, l’île d’Ouessant.
Après m’être renseignée auprès de l’office de tourisme de l’île d’Ouessant, je réserve mon hébergement via leur site internet, d’ailleurs, j’ai trouvé très pratique leur moteur de recherche pour trouver un hébergement !
Pour vraiment me retrouver seule, je choisis une petite location proche de la côte. J-2 et j’y serais !
Pour vivre cette expérience au maximum, je décide d’embarquer au port de Brest, on m’a prévenu, trois heures de traversée qui ne seront pas de tout repos ! Bref, je monte à bord du Fromveur II de la Cie maritime Penn Ar Bed, les marins sont accueillants et rassurants. Durant la traversée, ils circulent entre les salons pour veiller et rassurer les passagers. Moi, je suis tellement exaltée que je me réjouis à chaque tangage !
Au bout de trois heures, il est tout de même temps d’arriver au port du Stiff et de retrouver la terre ferme. Je découvre la petite location, très mignonne, comme un intérieur de bateau, tout est bien organisé comme sur un voilier. Même le lit, on dirait une bannette coincée sous les toits. S’endormir avec le bruit du vent à la place des sirènes hurlantes de la ville, j’ai hâte à cette nuit.
Je me rends au bourg pour effectuer quelques courses pour mes différents repas. Pour ce soir, je n’ai pas envie de cuisiner, sur une brochure au gîte, j’ai vu que les restaurants proposaient des plats à emporter, très bonne solution. Après la logistique gérée, il est temps de partir à la découverte de cette île. Comme dans le bateau ou en me rendant dans le bourg, je n’ai pas croisé grand monde. Je vais me retrouver seule au bout du monde, quelle expérience !
Bonnet sur la tête et chaussée de chaussures de randonnées imperméables, je me dirige vers la côte et je respire à plein poumon ce bon air frais. Je ne fais pas vraiment attention à la direction de mon circuit, je veux juste être au bord de l’eau, de toute manière, je ne peux pas me perdre, je suis sur une île !
Il fait gris, il y a du vent, la pluie menace mais elle n’est pas encore là, venir en hiver, je ne m’attendais pas à un soleil estival. Tant qu’on est bien équipé, tout va bien. La nuit tombe vite, je termine cette boucle en passant par le bourg de Lampaul pour récupérer mon menu de ce soir. Arrivée à la location, après une petite douche bien chaude, je me pose sur le canapé et j’attrape mon livre. Et oui, je suis dans une location sans TV, sans Internet et mon portable ne capte pas. Je suis coupée du monde, parfait, c’est tout ce que je cherchais !
Les deux jours suivants, je me lève avec la lueur du jour, il n’est pas très tôt, je prends un petit-déjeuner copieux, prête pour partir toute la journée sur les chemins. En approchant le phare du Créac’h, j’y aperçois le musée des Phares et Balises. Il est ouvert, même à cette période en plein hiver, chouette. Je le visite avec intérêt, à la fin, je discute avec la personne qui tient ce musée. Je pose toutes mes questions, elle est vraiment incollable et tellement intéressante. J’aurais bien visité le phare pour me mettre dans l’ambiance des gardiens mais il n’est pas encore ouvert au public mais c’est pour bientôt parait-il, une occasion pour revenir !
Mon séjour s’achève, j’ai aimé marcher sur la côte avec l’horizon à perte de vue, rien pour arrêter mon regard. J’ai aimé cette liberté de se retrouver seule face à l’immense nature.
Infos pratiques
Activités : traversée maritime, marche, location, musée des Phares et Balises
Durée : 2/3 jours
Localisation : île d’Ouessant
Saison idéale : Novembre à Février
Difficulté : facile
Budget : 250€ au total
Adapté aux enfants : non
Contact : : Compagnie maritime Penn Ar Bed, Musée des Phares et Balises
Foire aux conseils : Ne pas oublier son bonnet et ses chaussures de randonnées imperméables.
Crédit photo : E. Berthier